Dénoncer les entreprises qui aident les colonies illégales en Palestine

Le 12 février 2020, avec quatre ans de retard depuis l’adoption du mandat en 2016, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a publié une base de données de 112 entreprises [1] exerçant des activités dans les colonies de peuplement israéliennes dans le territoire palestinien occupé.

Pourquoi? Car ces entreprises « ont, directement et indirectement, permis la construction et la croissance des colonies de peuplement, les ont facilitées et en ont profité » en Palestine, lesquelles sont illégales aux termes du droit international.

Quel est le problème? Aujourd’hui, cette base de données est obsolète et nécessite une mise à jour de toute urgence afin de contribuer à les dénoncer et de mettre fin à la complicité des entreprises dans l’occupation illégale. L’ajout et la suppression d’entreprises dans la base de données créent un effet incitatif nécessaire et constituent un moyen de dissuasion contre la collaboration avec l’industrie israélienne dans les colonies illégales

Malgré la promesse de l’ONU, qui recommande au « Conseil des droits de l’homme d’établir un groupe d’experts indépendants qui serait doté d’un mandat limité dans le temps et relèverait directement du Conseil » sur la situation, le groupe d’experts n’a toujours pas été désigné.

Ajoutez votre nom à la pétition appelant Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, à faire respecter la Résolution 31/36 [2] adoptée par le Conseil des droits de l’homme et à mettre à jour, de toute urgence, la base de données.

Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme,

La Confédération syndicale internationale enjoint le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à respecter la Résolution 31/36 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies:

  • en actualisant et en publiant la base de données des entreprises exerçant des activités dans les colonies de peuplement israéliennes dans le territoire palestinien occupé. La base de données est obsolète depuis deux ans et a été publiée avec quatre ans de retard.
  • La CSI appelle également le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à désigner un groupe d’experts conformément à la résolution des Nations unies, qui recommande au « Conseil des droits de l’homme d’établir un groupe d’experts indépendants qui serait doté d’un mandat limité dans le temps et relèverait directement du Conseil ».


Une base de données actualisée est dans l’intérêt de la justice pour le peuple palestinien, mais également pour les entreprises inscrites dans la base de données d’origine, qui ont, depuis lors, rompu leurs liens avec les colonies israéliennes illégales.

L’accumulation des bénéfices par les entreprises israéliennes et les multinationales entrave le développement économique palestinien dans la mesure où elle est conditionnée à l’annexion de terres et au pillage des ressources naturelles palestiniennes.

Les perspectives d’une solution viable prévoyant deux États s’assombrissent étant donné que les colonies illégales continuent de s’étendre avec le soutien des entreprises que la base de données vise à dénoncer.


Pour en savoir plus, consultez notre rapport Crise des droits des travailleurs: la main-d’oeuvre palestinienne en Israël et dans les colonies.


Signatures: 3.564 / 4.000